Journal de bord de l'équipage 2018
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Mars
26 27 28 1 2 3 4
5 6 7 8 9 10 11
12 13 14 15 16 17 18
19 20 21 22 23 24 25
26 27 28 29 30 31 1
2 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 15
16 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28 29
30 1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30 31 1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 1
2 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 15
23 24 25 26 27 28 29
16 17 18 19 20 21 22
30 31 1 2 3 4 5
13 14 15 16 17 18 19
6 7 8 9 10 11 12
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31 1 2
~ Dernière semaine : préparation de l'hivernage et de la passation ~
Changement d’équipage à Porto Santo Stefano : Alex et Isabelle laissent leur place à Jean-Luc, Marthe et Marie. Avec la canicule, difficile de conserver les aliments dans le bateau. Aussi, on fait un ravitaillement de glaçons pour garder la glacière bien fraîche pour le trajet. On remplit aussi tous nos bidons d’eau potable, et les étagères sont pleines de fruits et légumes de saisons : pèche, melons, tomates, concombre, pastèque, abricots… Ravitaillement terminé, plein de gas-oil fait, on met les voiles ! Ciao l’Italie, nous on retourne en mer où de nouveaux gyres nous attendent ! Sur la route, on jette l’ancre pour une baignade sur la petite île de Giannutri. Le coin est plein de gros yacht de luxe, et on se sent un peu à part en manœuvrant le Labo ! On repart après avoir inspecté la quille du bateau, un bon carénage sera nécessaire après l’hiver ! On fait 2 prélèvements entre Giannutri et Porto Vecchio. Avec la canicule, les 100 mètres de bout commencent à se faire sentir…
06/08
07/08
On arrive à Porto Vecchio, en Corse. Le coin est superbe, mais pas de chance, il n’y a plus de place au port… en tout cas c’est ce qu’on nous dit ! On tente de jeter l’ancre dans la zone de mouillage, mais c’est vraiment loin de la cote, et il nous faut faire le plein d’eau et de gas-oil… Sarah et Marie gonflent l’annexe et font la traversée à la rame avec les bidons vides. En attendant, un sympathique porto-vecchiais nous propose une place pour amarrer Le Labo dans son port. La manœuvre est très acrobatique, mais Le Labo est finalement amarré au ponton. Après moultes allers-retours avec les bras chargés de victuailles et de bidons d’eau, l’équipage est épuisé et chacun retourne dans sa couchette en espérant un peu de fraîcheur nocturne.
08/08
Réveil habituel d’un jour de départ : on est impatients de quitter le port… sauf notre vieux moteur Perkins qui refuse de démarrer. Avec toute cette chaleur sans un poil de vent, il a été très sollicité ces derniers temps… On sort la boite à outils et on ouvre le capot, et on sait déjà qu’on ne partira pas avant midi… Après avoir tripatouillé les durites et les circuits de refroidissement, on finit par trouver l’origine du problème : le liquide de refroidissement s’est transformé en mayonnaise. On purge le liquide, on trouve (par miracle) un bout de durite pour en remplacer une qui commençait un peu à faiblir, et voilà notre moteur revigoré ! On part sur les coups de midi, et on décide de mettre les voiles pour capter le moindre courant d’air qui soulagerait le moteur…et nos oreilles.
09/08
Passage devant Bonifacio de nuit, on profite d’un magnifique feu d’artifice. La nuit est magnifique, et l’équipage a du mal à aller se coucher malgré les quarts de nuit qui continuent. Le matin, quelques nuages, mais rien d’affolant selon les prédictions météos. On capte le dernier bulletin météo qui annonce de gros orages sur les côtes françaises, pile vers Marseille, où nous nous dirigeons. Bon c’est pas idéal, mais on devrait les éviter en changeant le cap : on fonce en ligne droite sur le continent, droit sur Borme-les-Mimosas. On refait plusieurs prélèvements au filet. Dans l’après-midi, le vent se lève et Le Labo est bien porté par une brise fraîche… tiens, elle vient de ce nuage là-bas on dirait… et il se rapproche vite non ?... En quelques minutes, la petite brise se transforme en véritable tempête. Marie et Sarah se jettent sur le pont pour affaler la grand-voile, Christophe à la barre, Jean-Luc distribue les gilets de survie et tout le monde se cramponne : Le Labo est pris dans un gros orage. Les heures passent et les orages s’enchaînent, puis d’un coup tout redevient calme, le ciel se découvre il n’y a plus un bruit. On retrouve nos constellations d’été, et le sommeil.
10/08
Plus qu’une journée avant d’arrivée à terre. On constate quelques dégâts sur le bateau à cause de l’orage… Mais tout est réparable. Le temps est magnifique, du vent au portant, un grand soleil et il reste de la charcuterie corse ! On croise plusieurs groupes de Rorquals Communs qui s’avancent très près du bateau, une tortue, des dauphins… bref nous voilà de retour dans le sanctuaire pélagos.
11/08
On arrive à Borme-les-Mimosas le lendemain. Une bonne nuit de sommeil pour tout le monde avant de repartir vers Port-Saint-Louis-du-Rhône, dernière escale de l’expédition de Sea Plastics 2018.
12/08
La dernière nav se passe à merveille, avec un vent de terre qui arrive du travers et fait avancer le Labo vers son port d’hivernage. On arrive à Port-Saint-Louis-du-Rhône de nuit, et tout l’équipage admire les feux des raffineries de pétrole, et les géants porte-conteneurs qui dorment dans la baie de Martigues, qui donnent une ambiance totalement surréaliste à notre arrivée.
Le Labo retrouve sa place. Sarah et Marie appréhendent le retour à terre. Il va falloir retourner en cours et s’asseoir toute la journée en amphi. Il n’y a pas de vent dans les salles de classe.