Déjà 10 semaines que nous sommes partis de notre petit Port-de-Bouc ! Le temps passe si vite ! Pour fêter cela, nous sommes de retour quelques jours en France, sur l'île de beauté, à Bonifacio. Bonne lecture à vous ! ⛵️
Lundi 27 mai - jour 66
Après cette journée plus qu’intense avec l’association Freeplastics la veille, l’équipage commence une nouvelle semaine marquée par l’arrivée au sud de la Corse, dans la cité de Bonifacio. Aujourd’hui, le programme est plutôt calme car faute de vent, nous ne pouvons malheureusement pas rejoindre la ville de Castelsardo, plus au nord de la Sardaigne. Il aurait fallu activer le moteur mais personne n’est de cet avis car le lendemain sera bien meilleur niveau navigation. On attendra donc tranquillement le lendemain !
Pour occuper la journée, Thibaud et Martin partent explorer les fonds marins depuis le mouillage mais ces derniers semblent un peu pauvres en termes de vie marine. Quelques raies pastenagues passent nous faire un coucou mais ça sera tout. Sinon, tout le monde s’occupe comme il peut entre dessin, lecture, musique, ou sieste. Le fait d’être au mouillage nous contraint niveau électricité ce qui nous empêche d’utiliser nos ordinateurs, par exemple. On s’éloigne donc tous de nos écrans ce qui est pas mal du tout non ?
Martin a eu la brillante idée de nous préparer ses meilleurs plats à inspirations libanaises, indiennes et un peu mexicaines. Au menu, ça sera houmous, caviar d’aubergine, guacamole, naan (pain indien), et flan libanais (by Lena et Angélique). Le dîner se fait au coucher de soleil accompagné de plats très plaisants pour nos papilles…
Petite photo des plats de Martins (en mode influenceur instagram)
Repas tous ensemble depuis notre mouillage !
Mardi 28 mai - jour 67
Ça y est ! Le vent est de retour ! Enfin ! L’équipage se réveille donc avec l’optique de rejoindre la ville de Castelsardo. Cette navigation se fera en 7h environ avec un vent de dos d’une force d’environ 8 à 9 nœuds (c’est pas encore ça mais on y arrive…). Durant la matinée, tout le monde guette le vent en attente des premiers souffles devant arriver vers l’heure du midi. Comme prévu par notre meilleur ami Windguru, le vent nous souffle aux oreilles vers 12h et c’est là que nous décidons de décoller de notre superbe mouillage. Tout le monde se prépare, le bateau est rangé, et nous décollons plus que motivé de retrouver la terre ferme. Avec ce vent de dos, nous sortons le gênois ainsi que la grand voile afin d’être le plus rapide possible. Pas de houle et de la vitesse, les conditions sont au top pour la navigation, rien de mieux ! Durant cette navigation, Thibaud (respo pêche) qui laisse toujours traîner sa ligne derrière le bateau, est réveillé par le bruit du moulinet déroulant du fil. ça mord ! Pas de temps à perdre, il faut ramener ! Le poisson se bat et le bateau avance toujours ce qui ne facilite pas les choses. C’est très sûrement une bonite, dit-il. Malheureusement, à quelques mètres du bateau, celle-ci s’échappe ! C’est l’heure de la déprime pour le Thib…
Après ces petites émotions, l’équipage arrive enfin à Castelsardo en fin d’après-midi. On retrouve la terre ferme, l’électricité, l’eau courante et un endroit pour faire les courses. Pas de temps à perdre, les premières courses sont faites, les mails sont vérifiés, quelques appels sont passés et tout le monde en profite pour se doucher. C’est parti pour quelques jours dans cette charmante petite ville de Sardaigne.
Arrivée à CastelSardo !
Mercredi 29 mai - jour 68
Ce matin, Thibaud et Martin décident de se lever plus tôt que prévu (merci le réveil de Martin non éteint…) avec Arnaud qui les suivra. Tous deux possède une grande envie d'aller prendre un café/petit déjeuner au bar du petit port de plaisance qui s’avère être un endroit très sympa ce qui nous pousse à ramener nos ordinateurs. Ils se branchent aux prises du bar et c’est parti pour une matinée de travail entre mails, carnet de bord, communication, et itinéraire. Lena et Angélique sont restées au bateau mais elles aussi se sont mises au travail avec comme mission, revoir notre itinéraire qu’elles présenteront à toute l’équipe au déjeuner. L’heure du midi arrive et tout le monde se retrouve afin de revoir ce parcours pour la seconde moitié de l’expédition. Initialement, nous partions pour la Sicile après notre arrêt en Corse. Or, la problématique fut la suivante : Aucun port ni école ni asso ne nous répondent depuis plusieurs semaines en Sicile… Est-ce donc productif d’aller se rendre en Sicile mise à part pour nos échantillonnages scientifiques qu’on aimerait réaliser en pleine mer durant nos traversées (notamment celle pour la Sicile).
Nous revoyons donc nos plans et décidons ensemble de prévoir ce nouvel itinéraire qui nous permettrait à la fois de pouvoir faire des prélèvements scientifiques en pleine mer ainsi que de maintenir la réalisation des actions de sensibilisation. Nous partons donc sur un retour en Sardaigne, après notre arrêt à Bonifacio, puis sur une traversée directement vers l’Italie à Rome. Nous remonterons ensuite la côte italienne jusqu’à refaire une traversée en Corse direction Bastia. Nous passerons ensuite le Cap-Corse pour longer la côte ouest de l’île de beauté avec ces diverses villes telles que l’Ile Rousse, Calvi, Saint-Florent ou encore Ajaccio.
Après cette mise à jour plus qu’importante pour la suite de l’expédition, Martin est en mission sur les comptes bancaires de l’asso et nous prépare une mise à jour trésorerie. Finalement, tout le monde est rassuré car nous gérons plutôt bien les dépenses depuis le début de l’expédition !
La fin d’après-midi est rythmée par les activités de chacun (course à pied principalement) pendant que Martin, notre chef cuistot, nous prépare un tiramisu. Et oui, nous sommes bien en Italie ! Pour accompagner ce dessert, Thibaud se lance dans la confection d’une Moussaka, un plat d’origine grecque à base d’aubergine et de tomates. Tout le monde apprécie le festin de la soirée et l’équipage termine la journée le ventre plein.
Point de vue du point culminant des alentours de Castelsardo (sympathique la vue sur le golfe)
Jeudi 30 mai - jour 69
Jeudi, après presque 2 semaines pleines de péripéties en Sardaigne, il était temps pour l'équipe de partir (temporairement) vers la Corse. Depuis Castelsardo, la navigation jusqu'à Bonifacio faisait 35 miles nautiques, soit une soixantaine de kilomètres ! Le passage des bouches de Bonifacio, entre la Sardaigne et la Corse, concentre la houle et le vent comme un entonnoir (on appelle ça l’ effet Venturi). Ainsi, poussé par un vent d'Ouest assez puissant, l'Aotearoa filait à 8 nœuds, sur une mer assez houleuse, des sensations qui avaient manqué à l'équipage ! Niveau musique, les grands classiques du Rock ont accompagnés à merveille cette traversée agitée 🤘
Nous avons profité de cette traversée pour effectuer des prélèvements de microplastiques, dans ce canal atypique qui fait la jointure entre le bassin Liguro-Provençal et le bassin Tyrrhénien de notre chère Méditerranée. L'arrivée dans la crique du port de Bonifacio est magnifique, et nous avons bien le temps de profiter de la vue le temps que Léna trouve le courage de contacter le port à la VHF ! Nous découvrons ensuite la ville et nous buvons un coup à la santé de notre skipper, qui nous quitte quelques jours pour le mariage de sa cousine !
Arrivée dans la baie de Bonifacio, les falaises calcaires nous impressionnent
Nos trois pirates en session nettoyage de voilier !
Vendredi 31 mai - jour 70
Vendredi, pour son premier jour à Bonifacio, l'équipage s’est mis en mode travail : tout l'itinéraire est à revoir, et nous avons donné le meilleur de nous même pour mettre en place des opérations de sensibilisation les plus percutantes possibles ! Contacter les ports, les écoles, les mairies, toutes ces tâches sont devenues comme une seconde nature pour nous durant cette expédition, alors nous nous y consacrons toute la journée ! Le soir, chacun se détend à sa manière : un footing pour Thibaud et Martin, une rando pour Léna et Angélique… Tout roule sous le soleil bonifacien
Petite vue du maquis corse à quelques kilomètres de Bonifacio !
Samedi 1er juin - jour 71
Après une semaine bien chargée en envoi de mails et appels téléphoniques, l’équipe s’octroie une journée de repos. Eh oui c’est tout de même le week-end !
La découverte des environs lors des balades de la veille nous a donné l’envie d’en découvrir encore plus, alors on se lance dans une randonnée. Martin, Angélique et Lena s’en vont donc, pic nique dans le sac (avec bien sûr un fromage corse qui embaume de sac), prêt à découvrir les maquis Corses. Ils y découvrent de beaux paysages entre plages, forêts, des falaises de calcaire mais aussi de granite. Ils y rencontrent aussi pas mal de petites bêtes et d’oiseaux : lézards, scarabées, papillons, mésanges ou encore une chenille bien vive mais pas de sangliers en vue!
Pendant ce temps, notre fée du logis, aka Thibaud, est resté sur le bateau pour se reposer (eh oui faire des semis marathons toutes les semaines, ça fatigue !) et en a profité pour nettoyer le bateau. L’Aotearoa est maintenant tout beau et brille de mille feux !
L’équipe rentre de cette journée randonnée avec un faim de loup! On prépare donc un festin: purée, confits d’oignons, boudins noirs ou œufs au plat pour les végé et un crumble aux pommes en dessert, de quoi rassasier l’équipage. On se couche ensuite assez tôt (malgré la musique de la boite réputée de le Bonifacio, le B52, juste en face de notre ponton) pour se préparer à la journée de sensibilisation qui nous attend le lendemain.
Vue sur les falaises de Bonifacio !
Dimanche 2 juin - jour 72
En ce jour ensoleillé, l’équipe reprend du service et monte un stand de sensibilisation sur le port de Bonifacio. Ça faisait longtemps ! On profite d’être en France pour reprendre nos actions de sensibilisation pour le grand public. Nous trouvons l’endroit parfait pour accoster tous les passants : notre table est juste en face des bateaux touristiques. Lena et Angélique commencent de bon matin puis Martin et Thibaud prennent le relais en fin de matinée. La journée est intense, nous discutons autant avec des locaux qu’avec des touristes (et oui, il faut rôder notre discours en anglais …). Nous en apprenons un petit peu plus sur les difficultés auxquelles doivent faire face les corses concernant le tri et le recyclage. Pendant que les filles s’occupent de faire les grosses courses de l’association, les garçons reprennent le stand dans l’après-midi mais nous sommes obligés de plier boutique en fin de journée car le vent forcit, nos affiches ne tiennent plus en place.
La journée de sensibilisation touchant à sa fin, notre bande de sportifs décide alors de partir en footing dans le maquis corse pour découvrir les alentours et profiter de la vue exceptionnelle sur les falaises de Bonifacio (chacun à son rythme).
Le soir, Martin nous garde une petite surprise : il souhaite nous faire goûter un fromage de chèvre corse, le Ghisoni. C’est un cadeau empoisonné car malgré le fait qu’il soit délicieux, son odeur est si forte qu’il devient difficile d’ouvrir le frigo …
Cette semaine arrive donc à sa fin, nous nous préparons alors pour quitter de nouveau la France et rejoindre la Sardaigne, nous avons hâte de retrouver notre skipper Arnaud qui revient à Bonifacio demain.
Martin en mode sensibilisation à la capitainerie ! 75 personnes sensibilisées ce jour-ci !
Voici donc la fin du carnet de bord de cette dixième semaine ! Maintenant, c'est parti pour notre retour en Sardaigne puis notre arrivée en Italie, à Rome ! A la semaine prochaine et merci encore pour votre lecture :)
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