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Photo du rédacteurThibaud

Treizième semaine d'expédition : Le retour en Corse ! ⛵️

Hello ! Nous voici déjà à la treizième semaine depuis notre départ de Port-de-Bouc ! Cette semaine sera marquée par notre retour définitif en France et commençant par l'île de beauté, la Corse. Bonne lecture !


Lundi 17 juin - jour 87


C'est un nouveau réveil sur cette magnifique plage de l'île d'Elbe pour l'équipage. Tout le monde a pu récupérer de la longue navigation et la dernière nuit écourtée de la vieille. Le réveil se fait donc dans la bonne humeur et le calme avant qu'Angélique, notre responsable fruit et légume, se rend compte qu'il n'y a plus de pêches et de nectarines à bord. Catastrophe ! L'information se propage très vite à travers tout l'équipage et tout le monde se met à chercher une solution face à ce problème majeur... L'idée serait de retourner sur terre afin de trouver une épicerie mais la problème est qu'on ne possède malheureusement plus d'annexe fonctionnel donc aucune possibilité afin d'arriver sur terre sans y aller à la nage. Il n'y a donc plus le choix. Il faut le faire pour notre Angélique ! Lena, Martin, Thibaud et Angélique se mettent donc à l'eau direction la plage pour une arrivée digne des pirates des caraïbes ! Maintenant, il faut marcher, le tout bien trempé, jusqu'à une petite épicerie de camping. Angélique est sauvée ! On rachète donc tous les fruits et légumes nécessaires et c'est reparti direction le bateau. Le retour à la nage se fait plutôt bien car nous nous rendons compte que les fruits et légumes flottent ce qui facilite la démarche. A midi, tout le monde se régale de fruits et légumes courageusement récupérés mais une autre problématique revient : L'EAU. En effet, un nouveau problème de pompe à eau revient sur le bateau. Or, sans eau potable, impossible de repartir en navigation ! La deuxième "mission pirate" est donc lancée avec comme objectif de trouver des bouteilles d'eau. C'est Martin et Thibaud qui se lancent dans la tâche et qui reviennent avec deux packs de bouteilles d'eau (en plastique, désolé...). Maintenant que nous avons donc des fruits et de l'eau, nous pouvons décoller du mouillage en direction d'un autre spot, un peu plus à l'ouest de l'île ce qui nous rapprocherait de la Corse. Une fois arrivée sur ces deuxième mouillage, Martin et Thibaud repartent à l'eau car l'endroit à l'air magnifique pour abriter de la vie marine. Ils reviennent d'ailleurs avec quelques rougets et un magnifique Corb, espèce rare et très convoitée par les pêcheurs ! Le diner sera encore incroyable !



Chef Martin de retour de la première mission eau potable !


Vue de notre deuxième mouillage sur l'île d'Elbe (magnifique non ?)



Mardi 18 juin - jour 88


Aujourd'hui, c'est le départ pour Bastia ! Plus de retours en Italie ou en Espagne car cette fois-ci, on rentre en France ! Après un réveil matinal, tout le monde se prépare à partir pour cette traversée qui est censée durer entre 9h et 10h de navigation. On commence donc par longer l'île d'Elbe et ses magnifiques falaises. Quel spectacle ! Dû au manque de vent, cette première partie de navigation se fait au moteur. Cela nous permet d'adapter notre vitesse (aux alentours de 3 noeuds) afin de réaliser des premiers prélèvements scientifiques. Une fois l'île d'Elbe passée, on se retrouve très vite en pleine mer avec le vent qui revient ! On sort la grand voile et le génois et c'est parti ! On avance à une allure géniale avec un vent légèrement de travers qui nous pousse tout droit direction Bastia qu'on aperçoit de plus en plus. La vision sur la Corse est magnifique ! On peut y observer le cap corse ainsi que les plus hautes montagnes des alentours de Bastia et du golfe de Saint Florent, de l'autre côté du cap. Pour combler notre bonheur, un groupe de jeunes dauphins communs vient s'amuser autour de notre coque pendant quelques secondes ! Au milieu de la traversée, on réalise de nouveau deux prélèvements scientifiques. Contrairement à ceux qu'on a réalisés le matin même, il y a cette fois-ci beaucoup plus de vent et de houle ! Pour réduire notre vitesse, on décide donc de rentrer le génois afin d'avoir moins de prise au vent. Une fois la vitesse réduite, on lance notre échantillonnage.

Une fois arrivée aux abords de Bastia, les conditions changent totalement. Une houle de 1m50-2m apparait avec un vent qui a complètement disparu. Tant pis, il faut tout de même affaler la grand voile ce qui n'est pas sans risques pour nos matelots Thibaud et Martin qui s'accrochent comme des petits singes à la baume pour ne pas finir à l'eau. L'arrivée dans le vieux port de Bastia se fait vers les coups de 17h. On en profite tout d'abord pour reprendre une douche à l'eau douce ! Quel plaisir ! Après 5 jours de navigations et de mouillages, tout le monde est d'accord pour s'accorder un petit plaisir gustatif en allant au restaurant que les filles ont repéré en amont... Au menu, pizzas et profiteroles !



Vue sur la Corse lors de la traversée depuis l'île d'Elbe



Mercredi 19 juin - jour 89


Premier jour à Bastia pour l'équipage ! Au programme de la journée, organisation et prévision du programme en Corse. Il nous reste encore quelques ports, mairies et écoles à contacter afin de boucler notre planning Corse et Côte d'Azur. On commence donc à avoir l'habitude et tout cela se fait efficacement et on arrive en fin de journée à avoir une meilleure vision du programme. Après cette journée de travail, tout le monde en profite pour faire un peu de sport ce qui n'est pas plus mal après ces 5 jours sur le voilier. Martin, Lena et Angélique partent pour un footing bord de plage et Thibaud se charge d'aller en haut du mont Pigno surplombant Bastia et Saint-Florent, de l'autre côté du cap.



Vue du mont Pignon by Thibaud. 1000m de dénivelé et tout ça pour être au-dessus des nuages...


Jeudi 20 juin - jour 90


Jeudi, pour notre deuxième jour à Bastia, le manque de fruits et légumes sur le bateau nous a poussés à aller faire les courses (le saviez-vous ? En été, notre Angélique nationale ne peut pas tenir plus d’une journée sans manger de pêches). Les commerces étant loins du port, nous montons une fois de plus une véritable expédition : nous prenons le Caminu di Ferru Di a Corsica (c’est-à-dire le chemin de fer corse, pour les rares d’entre vous qui ne parlez pas le corse couramment), et effectuons des réserves de provisions pour la semaine. Pendant ce temps, Arnaud s’occupe d’un problème de pompe sur le bateau, qui nous enquiquine depuis Elbe. 

Le soir, Martin s’absente pour retrouver des amis et Thibaud pêche sur la digue. Il trouve un bar (ou loup pour les méditerranéens) et une dorade que l’équipe déguste avec plaisir. Après cela, tout le monde se rejoint en ville autour d’un verre qui se transforme en karaoké pour certains, en soirée entre moussaillons pour d’autres, et enfin en gros dodo pour les derniers.



La lumière qui tombe sur le vieux port de Bastia


Vendredi 21 juin - jour 91


Vendredi, l'équipage profite de la journée ensoleillée pour monter un stand sur le vieux port, afin d’alpaguer les touristes bastiais ! Les résultats sont au rendez-vous puisque nous rencontrons de nombreux acteurs différents : des touristes québécois qui nous expliquent la gestion de la pollution plastique de l’autre côté de l’Atlantique, un pêcheur local qui nous décrit l’évolution de la pollution plastique qu’il observe depuis des années en Corse, et le bureau de l’association Aileron que nous croisons par hasard, et avec qui nous échangeons sur nos actions respectives ! Comme le problème de pompe à eau douce est plus difficile à régler que prévu, Arnaud est de son côté bien occupé lui aussi… Notre bricoleur préféré arrive malgré tout au bout du problème après 3 jours de lutte acharnée (on peut l’applaudir bien fort) !! Le soir, avant la fête de la musique, Thibaud et Martin partent sur la digue pêcher et ramènent un véritable festin : 14 rougets et 2 dorades, qui serviront à nourrir l’équipage pendant plusieurs jours ! Tout sera directement préparé en filets pour le festin du lendemain (car le lendemain, ce sera l'anniversaire de notre moussaillon préféré).



Photo souvenir avec la pêche du jour !


Samedi 22 juin - jour 92


Ce samedi, c’est le premier jour de l’été, mais c’est aussi l’anniversaire de notre grand moussaillon, Martin. Pour fêter ça, et comme on sait qu’il adore manger, on lui prépare des crêpes pour le petit déjeuner (avec bien sûr de la fleur d’oranger pour notre sudiste). Ensuite, il est temps pour certains de l’équipe de refaire des stock de cosmétiques solides. On profite donc d’être dans une ville pour en trouver, et sous un conseil d’une amie de Martin, nous nous dirigeons vers une pharmacie. On y pense finalement assez peu, mais les parapharmacies proposent souvent des cosmétiques solides et de bonnes qualités. On trouve d’ailleurs un dentifrice solide qui mousse très bien et un shampoing solide aux odeurs de maquis. Pendant ce temps, Thibaud s’est lancé dans la préparation d’un festin, avec au menu : ceviche de rouget pour l’entrée, une pièce de viande accompagnée de champignons à la crème et en dessert un gâteau au chocolat. Une fois, le ventre plein, il est temps de laver le bateau. En effet, il y a eu une forte arrivée d'une masse d'air chargée de sable du Sahara. Le bateau a donc été envahi de particules de sables. On rend notre Aotearao tout beau et prêt pour de nouveaux périples. On répond ensuite à quelques mails et en fin d’après-midi, on va de nouveau plonger le long de la digue, où on trouve une grande diversité de poissons : sars, dorades, rougets… mais pas que ! On trouve aussi des trottinettes ce qui nous a occupé une grande partie de notre temps dans l’eau.



Petite vue sur Saint-Florent depuis le mont Pignon, cette fois-ci la vue est plus dégagée !


Dimanche 23 juin - jour 93


En cette fin de semaine, nous nous réveillons de bonne heure pour avoir du vent et partir en mer. Nous nous dirigeons vers la pointe du cap Corse pour rejoindre la ville de Saint-Florent cependant les prévisions météo n’étaient pas si fiables… pas de vent, seulement quelques averses de pluie. Nous sommes contraints d’allumer le moteur pour monter vers le nord de l’île. Nous longeons cette côte montagneuse sur une mer d’huile puis nous arrivons à la pointe du cap corse où la mer s’agite un peu plus. Passé ce cap, nous changeons totalement de paysages. A  l’est, les reliefs étaient doux avec des chaînes de montagne continues alors qu’à l'ouest, le paysage était beaucoup plus cisaillé avec de belles falaises. Lorsque la mer se calme un peu, nous  lançons notre filet manta à l’eau. Au programme : un échantillon pour notre partenaire du laboratoire MAPIEM et un échantillon pour l’association Ocean Eye. La météo des jours précédents était très agitée, de gros courants venant du sud de la France sont arrivés jusque sur les côtes corses. Nous remarquons que cela a ramené beaucoup de plastiques, nous récoltons de grandes quantités de microplastiques dans nos chaussettes d'échantillonnage. 

Après 10 heures de navigation, nous atteignons le golfe de Saint-Florent. A peine arrivés au port, nous nous chargeons de trier et de traiter l’échantillon. Par la suite, Arnaud et Martin prêtent main forte à notre voisin de port pour réparer son bateau pendant que Thibaud et Angélique préparent de délicieuses lasagnes pour régaler l’équipage en cette fin de semaine. 



Pas de vents pour la traversée du Cap Corse :( Merci à notre petit moteur...



Merci une nouvelle fois pour votre lecture ! Nous naviguerons désormais sur la côte ouest de l'île de beauté en passant par Saint-Florent, Calvi, Ajaccio et l'île Rousse avant d'entamer notre ultime traversée vers le continent. Rencontre avec d'autres associations, visite dans les écoles, conférences ciné-débats, la semaine à venir sera plus qu'agitée ! A la semaine prochaine ! 😉

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